Crise de panique

Le diagnostic crise de panique est un diagnostic devenu à la mode dans les années 1980 aux USA avec les classifications DSM.



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Trouble anxieux

Le diagnostic crise de panique (aussi nommée attaque de panique ou crise d'angoisse aiguë) est un diagnostic devenu à la mode dans les années 1980 aux USA avec les classifications DSM. On trouve l'histoire de ce diagnostic chez Pierre Janet et F. Raymond en 1903 [1] qui se référent à une définition datant de 1871 et qui émane de C. Westphal neurologue à Berlin, dans un article publié dans "Archiv für psychiatrie und nervenkrankheiten" : L'agoraphobie : une manifestation névropathique [2]. Sigmund Freud parlait lui de névrose d'angoisse dans l'une des manifestations était l'attaque d'angoisse : Le mécanisme de la névrose d'angoisse est à rechercher dans la dérivation de l'excitation sexuelle somatique à distance du psychisme et dans une utilisation anormale de cette excitation qui en est la conséquence. [3]

Aujourd'hui on la décrit comme une période de peur et d'inconfort intenses, survenant typiquement de façon brutale et durant quelques minutes à plusieurs heures. Les symptômes vont des frissons aux palpitations cardiaques en passant par des sueurs, nausées, souffle court, hyperventilation, des sensations de picotement (paresthésie) et l'impression d'étouffer (plus de détails ci-après sur les symptômes). Une crise de panique est un cercle vicieux, en ceci que les symptômes mentaux et les symptômes physiques s'aggravent mutuellement.

Un patient ayant connu une attaque de panique peut être sujet à des rechutes. On diagnostique chez les patients souffrant d'attaques de panique régulières un «trouble panique».

Introduction

La plupart des patients sujets aux crises de panique rapportent une peur de mourir, peur de «devenir fou», ou de perdre le contrôle de leurs émotions ou de leur comportement. Ces impressions particulièrement pénibles entraînent généralement un besoin urgent de fuir l'endroit où l'attaque a commencé (réaction de «combattre ou fuir») et aussi fuir le regard des autres en cherchant un lieu isolé où s'enfermer seul jusqu'à ce que le sentiment de malaise disparaîsse partiellement ou complètement.

Étant donné qu'il ressent fréquemment des douleurs à la poitrine ou des difficultés respiratoires, le patient a l'impression que sa vie est en danger, ce qui provoque un recours habituel aux services d'urgence (SAMU).

L'attaque de panique se distingue des autres formes d'anxiété par son caractère intense et brusque et sa nature épisodique. Les sujets souffrent fréquemment de troubles de l'anxiété autres, comme l'agoraphobie ou d'autres troubles psychologiques touchant à l'anxiété – toujours que les attaques de panique ne soient pas un symptôme de maladie mentale. À peu près 10% de la population généralement connaît l'expérience d'une attaque de panique isolée par année, et une personne sur 60 à peu près est sujette à des troubles paniques pendant sa vie.

Les personnes phobiques peuvent faire l'expérience d'attaques de panique en réaction à une exposition à l'objet de leur phobie. Ces crises sont généralement courtes et se résolvent quand l'exposition cesse.

L'anxiété chronique peut entraîner des situations où une crise succède immédiatement à une autre, suscitant un épuisement nerveux en quelques jours.

Symptômes

Il s'agit d'une période bien délimitée dans le temps, avec crainte ou malaise intense, dans laquelle au minimum 4 des symptômes suivants sont survenus de façon brutale et ont atteint leur acmé en moins de 10 minutes :


Autres appellations :

Ce qui caractérise une attaque de panique est sa brutalité ; cela intervient sur une période de temps bien délimitée, de quelques minutes à quelques heures.

Une attaque de panique peut être spontanée, «pour rien», ou alors réveiller brutalement quelqu'un qui dormait, ou bien être déclenchée par la confrontation avec l'objet d'une phobie, ou encore être la conséquence de la prise de certaines drogues, ou de certains médicaments.

Le trouble panique correspond à la répétition de ces attaques de panique ou à la crainte persistante de leur survenue, de sorte que, fréquemment, la personne entre dans un cercle de peur qui va par conséquent croissant.

Lors d'une crise violente, le malaise effectue une sinusoïde. Autrement dit que la personne se sentira extrêmement mal pendant quelques secondes ou minutes, puis ira légèrement mieux les minutes selon, puis le malaise revient brutalement, etc... et ce, par conséquent, sur un temps largement variable.

Le patient peut associer les crises paniques à un ou des lieux précis où elles sont survenues la première fois, ou alors à un ou des moments de la journée, et ainsi, par suggestion, se les déclencher inconsciemment à un moment de la journée ou dans un lieu, ce qui peut pousser le patient à rester enfermé chez lui, ou au contraire à ne plus vouloir y retourner.

Traitement

Il existe un certain nombre de méthodes pour se détendre, comme l'acupuncture qui associée à un traitement : (anti-stress léger/magnésium/ginseng) donne de particulièrement bon résultats, mais il appartient à chacun de trouver celle qui lui correspond.

La médication peut aussi être indiquée en cas de crise. Des benzodiazépines comme le diazépam, le lorazépam, l'alprazolam ou le clonazépam sont le plus souvent prescrits à cet effet. Le simple fait que le patient ait cette médication en sa possession peut s'avérer anxiolytique et ainsi prévenir le développement d'une crise. Cependant, ces médicaments peuvent entraîner des dépendances, et ne sont pas forcément efficaces surtout lors des crises qui apparaissent de façon brutale. Un beta bloquant non sélectif, propranolol (Avlocardyl), sert à bloquer les décharges d'adrénaline et d'arrêter certains symptômes gênants, comme les palpitations, les tremblements, et peuvent être pris ponctuellement, avec une bonne tolérance et pas de dépendance. Le propranolol marche particulièrement bien dans le trac des artistes, par ex. Certains médecins préfèrent la prescription d'antidépresseurs de type ISRS, qui après une certaine période sont efficaces dans la prévention des attaques de panique. La crise d'angoisse étant un cycle, va faire en sorte que plus le souffrant y pense et plus la crise s'intensifie car il réalise de plus en plus l'intensité et le fait qu'il y a un problème, c'est tandis que la crise puise sa brutalité. Solution : comprendre le piège et le cercle vicieux, penser à autre chose et vider son esprit peut s'avérer pratique... Ici encore, chacun réagit différemment selon les méthodes.

La prise d'antidépresseur et d'anxiolytique peut rebuter certains patients, mais occasionnellemen, cela s'avère indispensable. Fréquemment, quand le patient se sent mieux et pense pouvoir s'en sortir sans ces médicaments, ce dernier stoppe tout traitement, ce qui est une erreur.

En effet, l'arrêt brutal de traitement de type antidépresseur et anxiolytique sans sevrage plus ou moins long (quelques semaines à quelques mois) peut faire ressurgir les symptômes ou alors les aggraver. Il n'est pas honteux de prendre ce type de traitement, même sur une très longue période ou alors à vie si on ne se sent pas capable d'affronter seul ces crises d'angoisse. Il ne faut en particulier pas perdre courage ni espoir. Les patients souffrant de crise d'angoisse auront, tout au long de leur vie, des périodes particulièrement complexes suivies de périodes plus calmes.

Enfin, il ne faut pas être réticent quant à prendre des médicaments, ou à consulter un psychiatre, psychologue ou psychothérapeute. La maladie du trouble panique étant beaucoup répandue, nombreux sont ceux ayant fait le pas.

Causes

Il semble y avoir une certaine composante héréditaire dans le trouble panique. Cependant, des personnes n'ayant pas d'historique familial de ce trouble peuvent le développer.

Des événements angoissants, la consommation de drogues ou le contact avec un élément lié à une phobie peuvent contribuer au déclenchement d'une crise de panique. Celle-ci peut aussi survenir suite à un épisode dépressif.

La crise de panique peut accompagner aussi une particularité physiologique du fonctionnement du cœur, le prolapsus mitral


Bibliographie

Notes et références

  1. Janet, Raymond : Les obsessions et la psychasthénie, Ed.  : F. Alcan
  2. traduit dans Synapse, 11, 1985
  3. In Freud Névrose psychose et perversion

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"Robert Pattinson crise de panique"

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